Lyon : la piétonnisation du cours Charlemagne à l’origine de tensions

Selon les autorités administratives du 2e arrondissement, une large frange de la population n’est pas en faveur de la piétonnisation du cours Charlemagne. Une situation qui n’est pas sans susciter des remous dans la ville.

La population lyonnaise en défaveur de la piétonnisation

La décision de piétonniser le cours Charlemagne de Lyon ne recueille pas l’avis favorable de plusieurs personnes à Lyon. En effet, selon un sondage réalisé par le maire du 2e arrondissement de la Métropole, il s’avère que 75 % de la population serait contre ce projet

Une expérimentation de la piétonnisation de cette voie avait été faite à la fin du mois de novembre afin de recueillir l’avis des usagers. Le tronçon tracé allait de la rue Montrochet au quai Antoine-Riboud.  

Le but de cette expérience qui a duré trois mois était de s’assurer de l’objectivité du projet afin de l’étendre à d’autres voies, si possible. Toutefois, ces travaux n’ont pas tellement plu au maire de l’arrondissement concerné. Ce qui l’a conduit à demander un sondage pour avoir l’avis réel de la population.

Sur les 458 personnes sondées, environ 340 personnes ne sont pas d’accord avec la piétonnisation de la voie. 77 personnes seraient favorables alors que 51 personnes sont restées neutres. Tels sont les résultats du sondage qui a eu lieu au début du mois de janvier. Les sondés se sont aussi montrés soucieux des voies d’accès à leur domicile ou parking. 

Ce sondage a, par ailleurs, été fustigé par de nombreux internautes qui l’ont jugé peu pertinent. Selon eux, le maire aurait manipulé les chiffres pour avoir des arguments solides contre le parti écologiste. Pour eux, les 458 sondés ne sont pas représentatifs de la population. Ce chiffre serait donc dérisoire et loin de refléter la réalité. 

Les propos du maire selon lesquels le cours Charlemagne dispose déjà de deux pistes cyclables ont également fait l’objet de nombreuses critiques de la part des internautes. Ils estiment que ces deux bandes sont réputées inconfortables, voire dangereuses, surtout pour les cyclistes débutants. Elles ne sont donc pas acceptables pour des déplacements en groupe qui sont en pleine explosion dans la ville de Lyon. Les autorités municipales, de leur côté, fustigent une polémique inutile. L’adjoint aux mobilités de la ville ne voit pas la nécessité de ces tensions.

Pour clore le débat, une visioconférence est prévue pour le mois de février. La rencontre sera l’occasion d’exposer les différents avis recueillis sur le terrain et sur l’internet afin de prendre des décisions réfléchies.

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